A la croisée des monde t1 - Philip Pullman

Auteur : Philip Pullman
Editeur : Gallimard
Collection : Jeunesse
Parution : 1998 (1e édition en France)
Pages : 471

Résumé de l’éditeur : Ce n'était pas une vie ordinaire pour une jeune fille de onze ans : Lyra vivait, en compagnie de son daemon Pantalaimon, parmi les Erudits de Jordan College, passant ses journées à courir dans les rues d'Oxford à la recherche éperdue d'aventures. Mais sa vie bascule le jour où elle entend parler d'une extraordinaire particule. D'une taille microscopique, la Poussière - que l'on trouve uniquement dans les vastes étendues glacées des Royaumes du Nord - est censée posséder le pouvoir de briser les frontières entre les mondes, un pouvoir qui suscite effroi et convoitises... Jetée au cœur d'un terrible conflit, Lyra sera forcée d'accorder sa confiance aux gitans et à de terribles ours en armure. Et, lors de son périlleux voyage vers le Nord, elle devra découvrir pourquoi son propre destin semble étroitement lié à cette bataille sans merci où s'opposent des forces que nul ne l'avait préparée à affronter.  

Mon avis :  J’ai ENFIN lu cette pépite ! Cela doit faire plusieurs années que beaucoup de gens m’ont vanté à quel point je manquais quelque chose. Et je ne les croyais pas… Je suis tellement contente d’avoir cédé ! 

C’est l’histoire de Lyra, dans un monde qui ressemble au nôtre sans l’être totalement. Je m’en suis fait l’Angleterre du XIXe siècle, avec le règne du positivisme, de la science, des explorations géographiques ! Très vite, nous faisons aussi la connaissance du Grand Nord, le rêve de Lyra. Son oncle, Lord Asriel, y fait d’importantes découvertes… 

Nous suivons donc une enfant dans les rues d’Oxford, de Londres, puis sur la banquise de l’Arctique. On la voit évoluer, tout en gardant son âme, son caractère bien à elle. Et ce qui m’a plu, vraiment, c’est qu’on reste avec une enfant, qui joue, qui ment, qui fabrique des histoires pour impressionner les autres, qui fait des bêtises… Et contrairement à ce que j’aurais pu en penser, elle m’a vraiment plu. Elle est très réaliste, sans pour autant correspondre aux clichés de la petite fille sage et intelligente, ou au contraire de la rebelle. C’est juste une enfant, et son genre au final importe peu je trouve. J’ai pensé qu’autant une fille qu’un garçon pouvait s’identifier à elle. 

L’histoire est passionnante, l’intrigue se dévoile au fur et à mesure, par des indices. Au départ, pas la peine de me demander ce qu’était un paserbjorn ! L’univers aussi prend de plus en plus en complexité au fil des pages. J’ai trouvé ça hyper intéressant, parce que le lecteur a le temps d’assimiler les infos, au lieu de tout balancer dès le départ et que ça prenne 30 pages… pour finalement que le lecteur décide de refermer le bouquin avant ! Très bien structuré donc. Et quel univers ! On ne se plonge pas dans un univers créé de toutes pièces, en tout cas je n’en ai pas eu l’impression. C’est plus un XIXe siècle réinventé. Et je dois vous avouer que le XIXe est ma période préférée. Alors je suis tombée sous le charme de ce monde ! Et de tous les ajouts qui y ont été faits : le fait que l’Eglise soit divisée en plusieurs organismes par exemple, rivaux les uns des autres (ce qui est assez intéressant pour la politique, toujours en fond), les noms des pays, les créatures… LE DAEMON ! Qui n’a pas rêvé d’avoir un daemon ? Tout ce qui tourne autour de ce morceau d’âme me fascine ! 

La sorte d’enquête aussi est bien menée, et le rôle de Lyra n’est pas du tout exagéré. Certes c’est une enfant, bien sûr on sait dès le départ qu’elle a un destin exceptionnel, mais les actions qu’elle mène me semblent tout à fait logiques et correspondent à son caractère. La disparition des enfants d’ailleurs a un très fort lien avec le reste, cette histoire de Poussière et de monde parallèle aperçu dans l’aube du Grand Nord… Mais, même si c’est frustrant, les indices sont donnés au fur et à mesure, ce qui rejoint ma précédente note sur la structure de l’histoire, très, très bien faite. 

 Bref, vous l’aurez compris : j’ai adoré ma lecture. Cela prouve qu’on peut faire des romans pour un jeune public sans pour autant les prendre pour des idiots ! Et, vu mon âge, je confirme que cette histoire peut aussi bien être lue par des adultes ! Un gros coup de cœur !

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